Pour que notre économie devienne une autre économie.

Pour que notre économie devienne une autre économie

Dans ce blog, j'essaye d'apporter un éclairage différent sur l'analyse des politiques économiques menées actuellement, et plus particulièrement depuis 2007.
J'insiste particulièrement sur le dogme du 'Too Big to Fail' des banques, qui justifie d'une part des aides financières massives de la puissance publique et d'autre part un changement majeur des règles comptables utilisées.
Au final, après avoir poussé le systèmes dans ses limites, les banques sont les principales bénéficiaires de son maintien en vie, alors même que l'économie réelle souffre toujours plus (chômage croissant et baisse du pouvoir d'achat)!!

vendredi 3 décembre 2010

POUR UN REFERENDUM SUR LE SAUVETAGE DES BANQUES

Après la Grèce, l’Irlande a bénéficié d’un plan de support majeur de la part des institutions internationales, en contrepartie d’un engagement de restriction budgétaire massif de la part du gouvernement irlandais.          
Le Portugal, l’Espagne pourraient suivre, l’Angleterre n’en est pas si loin non plus.

Le plombage du déficit public irlandais s’est fait via le sauvetage des banques d’investissements privés irlandaises par leur gouvernement. Les engagements de ces banques seront donc honorés, on peut respirer. Le financement de ces pertes spéculatives privées est en bout de chaine assuré par des hausses de TVA, soit un effort de solidarité publique!!!


                Si les états avaient organisé un référendum en demandant si l’on voulait sauver ou non ces banques, quelle réponse l’aurait emportée ?


Alors que la chute fracassante du pouvoir d’achat, notamment en matière d’immobilier semble une tendance invariable, alors que le taux de chômage dans la zone Euro est au plus haut historique, la pression fiscale sur les bas salaires n’a jamais été aussi forte.
Le fait que l’Irlande maintienne un taux minime d’impôt sur les bénéfices insiste sur le cynisme du système et sur la réalité des décideurs/profiteurs, alors même que c’est ce dumping fiscal qui a ‘importé’  d’autant plus de bulle immobilière /financière dans ce pays.
Mais au delà de l'Irlande, tous les pays maintiennent en vie leur(s) mauvaise(s) banque(s) depuis 2007, principalement par l'intermédiaire des banques centrales, avec l'aval évident des gouvernements et de leurs plans d'austérité.
Vous, moi, nos enfants plus que nous, nos parents, les plus pauvres qui consomment tout leur revenu sont donc appeler à un effort de solidarité pour sauver les agents économiques ayant pris des mauvais risque de la faillite, que ce soit des états ou des institutions financières.


Pourquoi ne laisse t-on pas faire les faillites ???
Le Dogme du Too Big To Fail ne finira t-il jamais ?

Certains ignorants évoquent  comme première justification à ces sauvetages la survie de la monnaie européenne. Même si l’euro devait baisser massivement suite à une ou plusieurs faillite de ses membres (ce qui n’est même pas évident), il n’en disparaîtra pas pour autant, de la même façon que le dollar existerait toujours si la Californie devait faire défaut (hypothèse crédible).
Les seules réponses a priori ‘valable’ sont l’exemple de Lehmann Brothers, et l’impossibilité de ruiner des épargnants en laissant faire faillite la banque garante de leurs économies.
*La faillite de Lehmann Brothers a été orchestrée pour diffuser un maximum de panique, pour créer un précédent, pour qu’on puisse dire ‘plus jamais ça’. Mais au-delà du ‘qu’en dira t-on’, les conséquences ont été parfaitement absorbées par les marchés.
*Il est tout à fait envisageable de laisser les composantes ‘banques d’investissement’ faire faillite tout en protégeant les composantes ‘banques de détail’  et éviter ainsi des courses aux guichets.
J’ai d’ailleurs traité ces deux problèmes plus en détail dans mon articles article ‘A qui profite la réanimation du système économique ?’ (cf partie 5 : le dogme du too big to fail).

Messieurs Trichet, et Bernanke s’évertuent à maintenir sous respiration artificielle (via les opérations d’injection  massive de liquidité) un système financier sans aucune contrepartie de gérance ou de transparence de la part des institutions fautives.
Les obligations d’état détenues par les banques commerciales sont ‘reprises’ pour le compte des banques centrales et transformés en cash sur les comptes des banques commerciales. Avec ce Cash, les banques commerciales peuvent subvenir à leurs besoins premiers et honorer leurs échéances à court terme, tout en  continuant d’étaler et de repousser leurs pertes dans le temps.                                                                    Pour cela, elles utilisent entre autre le principe de réescompte (cf mon article ‘a qui profite la réanimation du système économique ? ’ partie 5.3.2).
Plus grave, la survie des banques, et leurs pratiques comptables permettent une survalorisation massive de leurs actifs, notamment immobilier, empêchant un ajustement de ce marché à la baisse qui aurait dû intervenir depuis 2007.

Royal et Sarkosy seront candidats en 2012, qu’ils répondent à cette question, qu’ils organisent un référendum pour savoir si les décisions de sauver les banques correspondent à la volonté démocratique, qu’ils répondent au moins !! Pourquoi les mauvais risques ne sont ils pas sanctionnés comme il se devrait ? Pourquoi ma PME doit faire faillite et pas la banque d'investissement? 
Ils vont nous parler de l'ISF et du bouclier fiscal, je voudrai qu'on mette un peu plus de contenu, parlons faillites de banques et défauts d'états, parlons de progressivité de l'IS, parlons de déductibilité des achats de première nécessité de l'IR, parlons de rééquilibrage entre impôt sur le capital et impôt sur le travail. Parlons des cotisations sociales réclamés aux autoentrepreneurs ou au PME n'ayant réalisé aucun chiffre d'affaires, et ne donnant aucun droit. 

 Mais j'oubliais; les médias sont liés dans leur grande majorité, les journaux TV titrent sur des faits divers ou sur la météo, les personnes prévalent sur les idées, mon Blog a été visité autant de fois en 2 mois qu’une photo de Justin Bieber en 1/1000ème de seconde, les français sont des veaux, et ce ne sont pas les seuls. 

Comme dirait JL Auber, 'les révolutions se font maintenant à la maison' ; je fais la mienne et j'ai de la place dans mon salon.

Tout commentaire est évidemment le bienvenu
Ma Salama.