Pour que notre économie devienne une autre économie.

Pour que notre économie devienne une autre économie

Dans ce blog, j'essaye d'apporter un éclairage différent sur l'analyse des politiques économiques menées actuellement, et plus particulièrement depuis 2007.
J'insiste particulièrement sur le dogme du 'Too Big to Fail' des banques, qui justifie d'une part des aides financières massives de la puissance publique et d'autre part un changement majeur des règles comptables utilisées.
Au final, après avoir poussé le systèmes dans ses limites, les banques sont les principales bénéficiaires de son maintien en vie, alors même que l'économie réelle souffre toujours plus (chômage croissant et baisse du pouvoir d'achat)!!

lundi 15 août 2011

Rigueur budgétaire et souplesse monétaire; Il faut faire le contraire!

Les constats connus de tous:

* La richesse mondiale continue de croitre régulièrement, mais avec un creusement des inégalités riches pauvres: Le coefficient de Gini qui mesure l'écart de répartition des richesses entre les riches et les pauvres augmente partout dans le monde, même en Chine!
Pour mémoire, le développement économique d'un pays passe par l'émergence et l'enrichissement d'une classe moyenne qui fait diminuer ce coefficient; c'était le cas pendant les '30 Glorieuses' ou lors de avènement économique du Japon de l'après guerre ou des dragons asiatiques dans années 80. Or, même en Chine, on observe pas ce phénomène: en effet, après avoir créé 200 millions de citadins 'nouveaux riches', l'empire du milieu peine à enrichir sa population rurale, qui reste pauvre, et massivement impactée par l'inflation des matières premières et des prix des ressources de première necéssité.

L'augmentation nominal de la richesse et du PIB mondial cache donc une 'tiermondisation' et une paupérisation du globe, dans toutes les régions.

*Les taux d'intérêts maintenus à des niveaux proche de zéro par les principales banques centrales de la planète contribuent à entretenir un endettement galopant de la part des institutions financières et des banques ayant accès à ce crédit gratuit: cette dette toujours plus grosse est ensuite orientée dans des investissements non productifs dans des objectifs de gains 'court termistes' de type spéculatif, qui vont faire grimper les prix artificiellement des matières premières et de l'immobilier.

Le diagnostic est clair, appauvrissement de la population et Inflation; c'est la STAGFLATION.

La solution des dirigeants en terme de politique économique peut paraître surprenante; ils maintiennent les taux nuls et mettent en place des politiques de rigueur budgétaire!! C'est aggraver la situation, c'est jeter de l'huile sur le feu!

Il faudrait faire exactement le contraire: Augmenter les taux d'intérêt et relancer la croissance avec de la politique de relance budgétaire qui permettrait de réorienter les investissements spéculatifs court terme vers des investissements productifs long terme.

J'entends d'ici les critiques: Comment! augmenter encore la dette publique, creuser les déficits budgétaires? mais ca n'est pas sérieux, vous n'y pensez pas?
Laissez moi répondre brièvement en rappelant des vérités de chiffres clairs.

Sur le plan mondial, il n'est pas clair que la dette publique soit supérieure à la dette privée, elles sont probablement assez proches (autour de 50 trilliards de dollars); en effet le PIB mondial étant de 57 trilliards, il est peu probable que la dette publique mondiale soit supérieure à  ce chiffre. La Chine par exemple n'est pas du tout endettée et les pays très endettés (USA, France, Italie le sont a hauteur d'environ 100 % de leur PIB).
De plus, rappelons que beaucoup de dettes privés bancaires ont été nationalisées depuis 2008. 

L'explosion et l'absence de contrôle de la  dette privé est beaucoup plus inquiétante que pour la dette publique.

Restons dans l'actualité :

Coté public, l'Italie vient de voter un plan d'austérité censé économiser 45 milliards d'euros.
Coté privé, la Société Générale seule a dans ses actifs près de 30 milliards de 'mauvais actifs', qu'elle ne peut pas comptabiliser en valeur de marché sous peine de faillite immédiate (cf mes articles précédents sur les méthodes comptables).
Aujourd'hui, la même Société Générale a un bilan qui pèse 1000 milliards d'euros!! pour seulement 20 milliards de capitaux propres, soit un levier de 50!! Si sur les 1000 milliards d'engagement pris, une perte de 2 % doit être prise, la banque sera en faillite. Maintenir des taux à 0 % pousse les banques à prendre des risques  et a augmenter ces ratios de fou!

Quelle est l'urgence?? réduire les déficits publics alors que le chômage est partout ou réduire ces bulles financières en augmentant les taux d'intérêt (ce qui du même coup redonnera du pouvoir d'achat aux consommateurs en faisant baisser le prix de certains actifs' bullesques').

La taille des engagements au bilan des seules Société Générale et BNP Paribas en France représentent 3000 Milliards d'euros, soit 2 fois le PIB du pays. Pour mémoire, les recettes fiscales de la France sont de 250 milliards d'euros..On marche sur la tête.

Selon moi, il faut nationaliser les activités de dépôt des banques ( qui ne peuvent pas faire faillite), ces parties ne représente qu'une minorité des engagements de la banque, et une infime partie de leurs risques.
 Il faut laisser les autres partie de la banque (banques d'investissements) assumer leur risque, et faire faillite le cas échéant, et cesser de les inciter a 'véroler' le système en leur offrant de l'argent gratuit.
Dommage, Bernanke vient d'en remettre une couche en promettant des taux zéro jusqu'à mi 2013 au moins..

Qui veut parler de ça pendant les campagnes présidentielles américaines ou françaises de 2012?

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